Le blog de aurelieaurelieoh

L'AG du Collectif Culture Bar Bars était super. C'était comme si on discutait entre collègues de la même entreprise. On a quasiment les mêmes problématiques, quasiment car certains ont vraiment des gros problèmes ou plutôt un contexte TRES compliqué.

Comme Lucile, de Béziers, qui compose avec une mairie d'extrême droite... Ou Mickey, de Paris, qui me racontait que son pote de tel arrondissement avait dû munir ses vigiles de gilets pare-balles car il y avait pas mal de castagne en ce moment dans le quartier!

Waouh, ça me permet de prendre du recul, et de rigoler intérieurement quand je pense à mes voisins qui se contentent de déchirer et glisser sous ma porte mes petits messages!

J'aimerais bien être plus active pour cette asso. Dans les objectifs prioritaires figure la refonte du site internet du collectif et surtout son alimentation régulière d'articles. Je pense être capable de le faire, et ça me permettrait d'être au top de l'actualité sur les actions menées. Mais je serai aussi confrontée à l'objectif n°2 qui est la descente d'informations : personne n'est au courant des combats menés par le directeur, et c'est dommage.

Je pourrais dévier le site sur "la vie nocturne du Havre, problématiques et axes de développement", je serai alors vite mise de côté pour nombrilisme aggravé...

En avril est organisé à Nantes La Conférence Nationale de la Vie Nocturne au sein du Conseil Régional. J'aimerais bien y aller mais je suis un peu timide... A l'AG je me sentais un peu seule car je ne connaissais personne, j'ai peur que ça soit pareil, mais bon, le sujet me concerne et je me demande vraiment comment ça va se passer. Sont invités des parlementaires, des élus, des usagers, des administrations, acteurs et travailleurs de la nuit, universitaires, chercheurs...

Je réfléchis et je vous dis quoi.

Pour la 1ère fois je vais me rendre à l'AG du collectif Bar-Bars qui se passe à Lille (cool!!).

Enfin je vais pouvoir rencontrer plein de patrons de bars de toute la France qui organisent des concerts. Ça va me permettre de comparer mes méthodes à l'arrache avec les autres, car à mon sens on ne peut pas faire autrement... Notamment pour rémunérer les musiciens, que ça soit en cash ou en nature. Suis-je trop généreuse ou au contraire super radine? Est-ce que certains établissements ont déjà eu des contrôles concernant ces rémunérations? Qu'est ce qu'on risque concrètement ?

Enfin je vais pouvoir discuter de mon mode de vie avec des gens qui en partage un similaire. Car même si pas mal de mes amis bossent la nuit ou font les quarts, et me comprennent en règle générale, nos points communs concernent uniquement nos horaires : ils ne se prennent pas la tête avec leurs voisins dans l'escalier parce qu'ils vont ouvrir leur commerce pour animer leur ville ; La Police ne les regarde pas d'un mauvais œil pendant l'exercice de leur fonction; Ils ne vont pas au Tribunal parce que n'importe qui, même un voisin lointain, peut se plaindre de bruit, ou de saletés, ou de n'importe quelle autre nuisance qu'il estime assez gênante pour risquer une fermeture administrative à un petit commerce !

Pourquoi devrions nous être plus pro, plus sérieux, plus poli? Parce que nous vendons une drogue légale hyper règlementée par le code de la santé publique, c'est vrai.

Mais bon, on fait quand même partie des 15% de la population française qui travaillent la nuit, ce qui fait sur 66 millions : 9,9 millions de personnes.

Quand même. Faut donc qu'on se fasse entendre au même titre que les autres noctambules : infirmières, pompiers, gendarmes, opérateurs et autres techniciens du privé qui ne sont pas menacés par des dépôts de bilan parce qu'ils travaillent la nuit... Parce que la nuit n'appartient pas qu'aux amoureux, en fait.

J'avais demandé un rdv avec ma comptable il y a plusieurs semaines de cela, car je m'inquiétais de voir ma trésorerie toujours au plus bas, malgré des promesses de lendemains qui chantent.

A l'issue du rdv, je pense maintenant que les lendemains vont bientôt déchanter, et je ne sais pas quelle stratégie adopter.

A moins d'un miracle de dernière minute comme dans les films les plus prévisibles du box office, je ne vois pas comment je vais réussir à vivre de mon activité.

Plusieurs choix s'offrent à moi:

1) Tenir encore un an pour boucler 3 ans d'activité de déglingo et essayer de revendre le fonds de commerce au moins le prix acheté (80 000€ ce qui me paraît peu maintenant que je suis de l'autre côté de la vente...).

Mais si je choisis cette option, je me retrouve avec cette fameuse question qui m'avait abandonnée il y a bien longtemps : qu'est ce que je vais bien pouvoir foutre après ça nom de Zeus????? Je ne me vois pas redevenir salariée, et encore moins dans un bureau!!! Rien que d'y penser j'ai la gerboulade. Ça veut donc dire que je dois monter une autre affaire?! Mais j'ai aucune idée pour le moment! Enfin si, mais j'aimerais monter un truc qui me permettrait aussi d'élever mon fils à des heures décentes plutôt que de le laisser à son père qui me le fait un peu trop comprendre à mon goût.

Ou alors salariée mais pas dans un bureau, mais alors où? J'avais bien pensé écrire un livre, mais pour le moment j'ai qu'une page et ça va pas nous nourrir ... Un jour quelqu'un m'avait dit que pour être un Homme accompli il fallait faire un enfant, planter un arbre, et écrire un livre. J'espère que ça marche aussi avec les femmes même si je n'ai qu'un critère sur 3.

2) Je ne revends pas et fais le max pour maintenir l'activité à flot jusqu'au remboursement du prêt. Je fais donc une croix sur une éventuelle vie de famille, et tout ce qui va avec: voir mon fils grandir, envisager un 2ème enfant etc... Sans oublier les sacrifices des amis ici et là que je n'aurais jamais le temps d'aller visiter, comme les toulousains ou les bretons. Et pour quel prix? Un salaire de mille euros par mois? Et des clients contents c'est vrai, mais bon, je ne suis pas d'utilité publique non plus...

3) je revends tout tout de suite avant de creuser davantage le déficit. Mais dès que ça se saura, le fonds perdra d'office de la valeur. Et ça me dit toujours pas ce que je fais après.

Si quelqu'un a une idée, chuis preneuse.

J'en récupère pas tous les jours heureusement, mais j'en ai quand même une bonne dizaine. Ceux que j'appelle communément mes "Avengers" ne sont pas des super héros mais au contraire des supers relous, souvent cas sociaux qui me cassent les pieds au comptoir.

Car je n'ai pas seulement mon extrême droitiste décrit dans l'article "les gens". J'ai aussi l'obsessionnel qui est resté perché après une surconsommation de cannabis et LSD. Il reste malgré tout très intelligent mais il est complètement perdu suite à son séjour à l'hôpital psychiatrique, qui l'a définitivement mis en marge de la société. Avant il me faisait pitié mais ça me rendait trop gentille et du coup il venait tous les après-midi me raconter sa vie ou me poser des questions trop indiscrètes pour être honnêtes. J'ai commencé à être beaucoup moins indulgente quand il a commencé à faire fuir mes clients tellement il était relou. Il est quand même venu s'excuser de son comportement en prétextant les effets de ses médocs, mais quand il m'a demandé si je l'appréciais, je n'ai pas pu lui mentir...

Je lui ai dit que j'en avais assez de ses questions intrusives, qu'il n'avait pas à faire chier mes clients, et que quand il cherchait l'un d'eux trop poli pour l'envoyer paître, qu'il arrête de me demander des infos !!!

Il a été vexé mais il a promis de changer, de faire des efforts, pour que plus jamais j'ai à lui reprocher quoi que ce soit............. Pffffff le con.

Je vous passe les détails sur un autre qu'on appelle "pue la vache" ou encore un autre qu'on appelait "menthe à l'eau" jusqu'à ce qu'il se remette à picoler malgré sa conversion à l'Islam et pratiquant !

Depuis 15 jours j'ai récupéré un alsacien qui colle les gens et le comptoir comme un fou, mais lui il a du fric alors "business is business" je reste très aimable...